Sénat belge 2010 - François Bellot (MR)

source (photos reproduites avec autorisation): Martin Buxant, journaliste à La Libre Belgique (à lire et à commenter aussi son billet d'humeur : Bellot : la méga boulette sur Buizingen)

François Bellot (MR) a-t-il déraillé avec un tract douteux ?

RTBF Vendredi 28 mai 2010

Le député-bourgmestre de Rochefort François Bellot n’est pas le dernier venu: il était, dans la Chambre sortante, le président de la Commission spéciale, chargée d’enquêter sur les circonstance de l’accident ferroviaire de Buizingen, qui avait causé la mort de 18 personnes et fait 162 blessés en février dernier.

Il est candidat à la 3ème place effective au Sénat. Sous le slogan « Payer cher pour arriver en retard, ça suffit! », son tract électoral reprend trois photos particulièrement frappantes de la catastrophe de Buizingen.

C’est via Twitter que notre confère de La Libre Belgique Martin Buxant (@Le_Bux) publie et commente, le premier, ce « tract du meilleur goût« , qui répercute les images du drame. Au verso, François Bellot va jusqu’à orner d’extraits de presse son message électoral, exclusivement consacré à son travail à la tête de la commission spéciale. Certains y verront une forme de récupération. En tout cas, les premières réactions sur Twitter sont extrêmement dures : « On a touché le fond« , « Le choix des photos me glace !!!« , « Schandalig » (scandaleux). Denis Blairon rappelle cruellement dans un tweet le slogan du MR : « la garantie du respect ».

TN et HM

Emoi autour du tract électoral de François Bellot

LORENT,PASCAL
Le Soir vendredi 28 mai 2010, 17:21

Le tract électoral de François Bellot, candidat MR, illustré par une photo de la catastrophe de Buizingen, a suscité l’indignation chez les internautes. Bellot assume. Par Pascal Lorent

Sur Twitter, le message de François Bellot suscite énormément de réactions. Le candidat MR (3e effectif au Sénat) y a posté un de ses tracts électoraux. Sur la première des quatre pages, on peut lire ce slogan: “Payer cher pour arriver en retard, ça suffit”, avec, pour illustration trois photos, dont une du wagon accidenté de la catastrophe de Buizingen. Pour rappel, une collision de train y avait causé la mort de 18 personnes, le 15 février dernier.

Parmi les nombreuses réactions, plusieurs témoignent de l’indignation des internautes. François Bellot, lui, assume. “C’est à l’intérieur de la S.N.C.B. qu’on ne supporte pas les critiques. Alors, ils alertent les médias”, explique celui qui présida la commission parlementaire sur la catastrophe de Buizingen. Ne craint-il pas de choquer les familles des victimes de la catastrophe? “Choquer? Je ne sais pas, je ne les ai pas rencontré depuis plusieurs mois. Mais ça n’était pas mon intention. D’ailleurs, je ne cite pas Buizingen et on ne voit pas de corps”. Et le parlementaire fédéral de préciser que le tract incriminé contient, en pages 2 et 3, des textes qui expliquent “ce qui ne va pas à la S.N.C.B.”. “C’est surtout aux voyageurs que ce qui est dénoncé ne plaît pas”, insiste-t-il. Et cela devrait continuer, s’inquiète le candidat. “Ce vendredi, j’ai rencontré des membres du personnel de la S.N.C.B. à Bruxelles et ils me disent qu’on n’est pas à l’abri d’un nouvel accident”.

Provocateur ou dénonciateur, François Bellot vient de créer un “buzz” dans la campagne. Et de remettre celle-ci... sur le rail.